Le Blues de Détroit, un style dans l’ombre du gospel et de Motown
Le blues de Détroit a été historiquement éclipsé laissé un peu pour compte en raison de la richesse des autres musiques pour lesquelles la ville est plus connue (gospel, jazz, Motown, rock & roll), et la scène blues-jazz beaucoup plus célèbre de son voisin du Midwest, Chicago.
Un seul artiste s’est fait connaître directement sur la scène blues de Détroit : John Lee Hooker, dont le style idiosyncratique était difficile à imiter et n’est donc jamais devenu le son standard de la ville.
Un style de blues similaire à celui de Chicago
À part Hooker, le blues de Détroit ressemble beaucoup au blues de Chicago sur le plan stylistique : enraciné dans le delta du Mississippi, c’est la musique des Noirs du Sud qui ont migré vers le nord pour travailler dans les usines automobiles, et ont commencé à jouer avec des instruments électriques amplifiés.
Comme Chicago, la scène blues de Detroit a atteint sa pleine maturité créative à la fin des années 40 et au début des années 50, autour des clubs de Hastings Street et du quartier Black Bottom environnant.
Quelques artistes, hormis John Lee Hooker
Le pianiste Big Maceo Merriweather est devenu plus célèbre sur la scène de Chicago, mais pour la plupart, les meilleurs artistes de Détroit – y compris le chanteur Alberta Adams et les guitaristes et chanteurs Calvin Frazier, Eddie Burns et Johnnie Bassett – ont été peu reconnus hors de leur ville, en partie en raison du manque relatif de possibilités de promotion et d’enregistrement.
La scène de Détroit aujourd’hui
La scène blues de Détroit a été presque anéantie par l’avènement de Motown, mais s’est progressivement reconstruite grâce au promoteur et ancien artiste Bobo Jenkins ; elle survit aujourd’hui, toujours sur une base essentiellement locale.
Archéologue musical depuis ses 15 ans en 1983 (ouais, ça sent Popoca la momie aztèque ici!), Eric traîne ses savates de sillon en sillons, du punk au classique, de l’industriel au jazz, du psychotronique au folk, et de la variété au world beat. Bien évidemment, ça fait beaucoup de bagages si on y ajoute toute de sorte de ragots, de rumeurs et de bavardages à moitié bien rapportés en live. Mais il aime tout cela le brave et donne de son sang et de son temps. On lui pardonnera donc sans confession !