
Le Hokum Blues, contenu salé et double entendre
Après la Première Guerre mondiale, l’industrie naissante du disque se sépare de son contexte vaudeville et du spectacle de ménestrel le hokum blues pour le commercialiser comme un genre musical entier.
Les premiers pratiquants du Hokum Blues sont les jug bands qui se produisaient dans les salons et les bordels de Beale Street, à Memphis, au Tennessee comme le Memphis Jug Band de Will Shade et les Jug Stompers de Gus Cannon
Leur blues regorgeait d’influences populaires de l’époque et n’avait rien de la « pureté » plaintive du blues du delta du Mississippi tout proche. La composition classique de Cannon, « Walk Right In », enregistrée à l’origine pour Victor en 1930, refait surface 33 ans plus tard, lorsque les Rooftop Singers l’enregistrent lors de la renaissance folk à Greenwich Village, à New York, et qu’un boom du jug band se produit à nouveau.
Les paroles de Hokum blues se moquaient spécifiquement de toutes sortes de pratiques sexuelles, de préférences et d’arrangements domestiques érotisés. Des compositions telles que « Banana in Your Fruit Basket », écrite par Bo Carter des Mississippi Sheiks, utilisaient des allusions à peine voilées, qui utilisaient généralement des aliments et des animaux comme métaphores sexuelles.
Le contenu lyrique évite généralement la subtilité.

Archéologue musical depuis ses 15 ans en 1983 (ouais, ça sent Popoca la momie aztèque ici!), Eric traîne ses savates de sillon en sillons, du punk au classique, de l’industriel au jazz, du psychotronique au folk, et de la variété au world beat. Bien évidemment, ça fait beaucoup de bagages si on y ajoute toute de sorte de ragots, de rumeurs et de bavardages à moitié bien rapportés en live. Mais il aime tout cela le brave et donne de son sang et de son temps. On lui pardonnera donc sans confession !