Les types de musique abordés

Les types de musique abordés

Loin de nous l’idée d’un lexique exhaustif…. Et, comme le style est véritablement «dans l’oreille de chacun », voici donc une courte liste des styles-maison que nous définirons à terme (cliquer pour accéder à la page descriptive, lorsque présente).

 

Avant-Rock

Personne ne peut nier que le rock a constitué le mode d’expression populaire privilégié entre 1958 et 2018, année ou le hip hop a finalement dépassé le succès ET les ventes de cet hybride blues et country.

La Machine à remonter le tympan reconnaît l’apport de cette forme musicale dans ses émissions, mais – question d’apporter un nouvel éclairage – s’intéresse principalement aux formats rock précédant la commercialisation de plus en plus massive du genre à partir de 1967 (« Sergeant Pepper »).

Nous référons avec confiance les amateurs du format rock classique (soit les années 70, le hard rock, le métal, etc.) à l’émission de CFOU 89,1. Rock Classique.

La programmation de La Machine à remonter le tympan touchera donc, outre quelques pièces du canon country rock et surtout folk rock, les formats rock suivants :

Blues

La Machine à remonter le tympan se propose d’explorer les  principales phase historiques du Blues.

Notre focus porte sur la phase Roots du blues, c’est-à-dire ses premiers enregistrement issus du Vaudeville et des ménestrels « Blackface » jusque vers la fin des années 10. Nous incluons à cette phase les chants de travail, de prison, le ragtime et le gospel spiritual.

Nous touchons également ce que nous considérons l’âge d’or du blues qui débute dans les années 20 avec l’émergence des Reines du blues (Mamie Smith, Bessie Smith, Ma Rainey) et des étiquettes de « Race Records » (Okeh, Paramount entre autres) et touche son zénith avec l’arrivée des premiers chanteurs masculins comme Papa Charlie Jackson et Lonnie Johnson.

Finalement, nous restreindrons la portée de l’émission au Blues rural ou « Country » (avec des musiciens au son ruraux comme Blind Lemon Jefferson, Charlie Patton, Blind Blake, Blind Willie McTell) ainsi qu’au Blues Urbain et Rythm’n’Blues, soit tout ce qui touche le Blues jusqu’au début des années 50, soit la période de Folk-Blues revival.

Nous référerons les auditeurs intéressés par la facture moderne du Blues à se brancher à l’émission Très blues à CFOU.

Voici donc les types de Blues que vous pouvez entendre à la Machine à remonter le tympan, en ordre alphabétique:

Country

La programmation de la Machine à remonter le tympan s’intéresse au country dans tous ses états jusqu’à l’émergence du son de Bakersfield et des premiers balbutiements du country rock.

La musique country est une musique traditionnelle, mais sa forme simple se prête à des variations infinies sur des thèmes similaires. Comme le blues – les deux genres partagent souvent des thèmes, des mélodies et des chansons – le country est principalement une musique simple. La plupart de ses chansons sont construites autour de trois accords et d’une mélodie simple, mais ces formes sont si basiques, qu’elles permettent de nombreux styles différents, du son graveleux du honky tonk aux improvisations jazzy du Western Swing.

La musique country est née de la musique folklorique américaine du Sud, des Appalaches et du blues, ce que La Machine à remonter le tympan nomme le « Old Time » (la Famille Carter, Jimmie Rodgers, etc.).

Nous nous intéresserons également à l’introduction de la guitare rythmique et des percussions, puis de l’électrique (Honky Tonk) et du mélange country-jazz (le Western Swing), au pop du son de Nashville avec chœurs et accent studio.

Folk

John et Alan LomaxLa musique Folk, aussi connue sous le nom d’Americana ou Roots, englobe un vaste éventail de musiques, dont le Bluegrass, le Country, le Gospel, le Old-Time, le Jugband, le Folk des Appalaches, le Blues, ainsi que les diverses formes régionales (avant l’arrivée de la radio) et ethniques façonnées dans le creuset américain comme le cajun, le tejano, ou encore le klezmer.

L’appellation «Roots» dit bien ce qu’il doit dire. Le Roots est la racine dont se sont élancée spuis développées d’autres genres musicaux comme le jazz et le rock.

Le focus de la Machine à remonter le tympan s’intéresse donc aux diverses formes qu’a pris cette racine, des premiers enregistrements sur rouleaux de cire jusqu’aux enregistrements sur le terrain de John et Alan Lomax dans les années 20, 30 et 40. Nous tirons également de notre côté Leadbelly et nous nous réclamons de l’Anthology of American Folk enregistrée par Harry Smith pour le label Folkways (publié par le Smithsonian Institute).

Le Folk Revival initié par Woody Guthrie et Pete Seeger, que l’on pourrait également qualifier de «Folk urbain », est également un sujet d’intérêt majeur de de la Machine.

Cette musique, source d’un renouveau musical et social, faisait partie d’un « renouveau populaire urbain » à la fin des années 1950 et au début des années 1960, avec des groupes pop-folk tels que le Kingston Trio, Joan Baez, et Bob Dylan.

Évidemment, nous ne nous priverons pas de quelques arrêts le long de cette interminable traversée du désert vécue par le folk au cours des années 70 avant se résurgence au cours des années 90 et 2000.

Voici donc quelques saveurs du folk que vous pouvez entendre à la Machine à remonter le tympan :

 

Jazz

Définir le jazz, qui s’étend sur une période de plus de cent ans et englobe un très large éventail de Jazz bop, Charlie Parkermusiques, est un acte presque suicidaire. Mais allons-y.

Le jazz fait largement appel à l’improvisation, à la polyrythmie, à la syncopation et au swing, ainsi qu’à des aspects de la théorie musical européenne, de la musique populaire américaine, de la tradition des fanfares et des éléments musicaux africains tels que les «blue notes» et les styles afro-américains comme le ragtime.

La Machine s’intéresse à de nombreux styles jazz, de sa naissance officielle jusqu’au jazz de la fin des années soixante (voici un billet court sur le sujet, d’Armstrong au Free Jazz).

Nous touchons donc au jazz dès ses débuts au cours des années 1910 en Nouvelle-Orléans (jazz traditionnel) jusqu’au swing et sweet jazz des années 30 et 40.

La Machine suit également ses développements quasi-labyrinthique qui voient le jazz passer d’une musique de danse populaire (Swing Jazz) à une musique de musiciens plus intellectuelle et exigeante (Bop) au cours des années 40 et 50.

Nous écoutons également le retour du pendule jazz à des sonorités plus calmes et douces privilégiant des lignes mélodiques plus linéaires et longues (le cool jazz des années 50) ainsi que la rébellion des uns qui ont rejeté le jeu sans métrique régulière (free jazz) et la contre-révolution du hard bop qui injecte au « melting pot » des influences du R’n’B et du gospel, particulièrement au saxophone et au piano.

La Machine suit bien sûr les exploration de Miles Davis et des émules du jazz modal de la fin des années 1950, (basée sur le mode, ou échelle musicale, comme base de la structure musicale et de l’improvisation) jusqu’au jazz-fusion de la fin des années 1960 (mais pas trop puisque la forme bruyante dilue de plus en plus le jazz jusqu’à une forme anodine de rock’n’roll typique des années 70 avant de s’éteindre en «noodling» d’ascenseur – mon humble opinion).

En ordre alphabétique, vous pouvez entendre jazzement parlant:

 

L’American Pop

  • Spectacles itinérants: Minstrels (1832-1950), Annexes des cirques (1896-1946)
  • L’époque des enregistrements accoustiques (1877-1925)
  • Variété, Burlesque et Vaudeville (1880-197?)
  • Tin Pan Alley (1890-1946)
  • Broadway (1890 – aujourd’hui)
  • Pop des années 50
  • Pop des années 60

 

Et les autres : Muzak, Bachelor Pad, Space Age Pop, Exotica, etc.

La musique Lounge désigne un faisceau complexe de genres musicaux dont l’objectif est de créer une ambiance particulière ou de transporter l’auditeur dans un décor imaginaire  :

  • La Muzak: la musique de fond ou musique « d’ameublement » (selon l’expression du compositeur Erik Satie) qui tire son origine de la musique légère diffusée à la radio dans les années 20 et 30 dégoulinante d’arrangements à cordes ;
  • Le « Space Age Pop », caractérisé par l’utilisation expérimentale d’instruments ou de technologies de pointe électroacoustiques qui se veulent futuristes à outrance ;
  • L’Exotica, cet ersatz de musique du monde vu et corrigé par une nostalgie coloniale et un regard complaisant sur l’exotisme (allant même jusqu’au « mondo ») ;
  • Le « Bachelor Pad » ou musique cocktail pour jeunes cadres célibataires férus de playboy et d’effets stéréos
  • Les bandes sonores de films, ou cet ensemble des musiques bien stéréotypées et incidentales que sont les bandes sonores de films de série B et Z (de l’horreur au softcore) ;
  • Le Novelty, un type de pièce basée sur un événement précis dans le temps et dont la forme met en vedette des effets comiques.
%d bloggers like this: